Bégaiement

 

 

 

 

 

 

 

Le bégaiement révèle le gag de la langue.

 

 

 

Le bégaiement révèle le gag à blanc de la langue.

 

 

 

Le bégaiement révèle le linceul de gag de la langue.

 

 

 

Le bégaiement révèle la boulangerie d’ailes de la langue.

 

 

 

 

 

Le bégaiement boit le verso du gouffre.

 

 

 

Le bégaiement acquiesce à l’excitation de monotonie du gouffre.

 

 

 

Le bégaiement révèle la besogne d’immanence du ciel.

 

 

 

Le bégaiement a besoin d’envoyer la lettre de gravitation du ciel. Le bégaiement envoie la lettre de gravitation du ciel au crâne taciturne du vide.

 

 

 

Les acrobaties du bégaiement imaginent la fenêtre affriolante de l’anesthésie.

 

 

 

 

 

Le bégaiement boit l’œuf d’absurdité de la banquise.

 

 

 

Le bégaiement gobe le monologue de sourd-muet de la banquise.

 

 

 

Le bégaiement abandonne la translucidité hagarde de la respiration au sourire rituel de l'orage.

 

 

 

Le bégaiement donne à sentir la prestidigitation de sourires de la volonté.

 

 

 

Le bégaiement compose l’abime de gel du hasard inconnu avec les mâchoires de la voix.

 

 

 

 

 

Le bégaiement déclare le télescope du tabou.

 

 

 

Le bégaiement donne rendez-vous au microscope de la langue et au télescope de la bouche. Le bégaiement donne rendez-vous au microscope littéral de la langue et au télescope tabou de la bouche.

 

 

 

Le bégaiement projette la giboulée de groseilles de la bouche sur l'hélicoptère crucifié d’un cul.

 

 

 

 

 

Le bégaiement révèle la musique du labyrinthe.

 

 

 

Le bégaiement révèle la musique d’abattoir du souffle.

 

 

 

 

 

Le bégaiement détruit le fil de la pensée. Le bégaiement calligraphie la chair comme funambule sans fil de la langue.

 

 

 

A l’intérieur du bégaiement, la bouche jongle avec les yeux à l’extrémité des doigts.

 

 

 

A l’intérieur du bégaiement, la parole respire la soif de disparition de la syntaxe et la syntaxe sculpte l'élan de poussière de la parole.