Déraison

 

 

 

 

 

 

 

Il apparait préférable plutôt que d’avoir raison de savourer l’équilibre de sa déraison.

 

 

 

Il apparait préférable plutôt que d’être le propriétaire de sa raison sans en jouir de savourer la forme de sa déraison sans en être le propriétaire.

 

 

 

Il apparait préférable plutôt que de juger la pensée des hommes de sentir l’architecture d’odeurs de leur déraison.

 

 

 

 

 

L'odeur de la déraison donne rendez-vous au vent.

 

 

 

L'odeur de la déraison donne rendez-vous à la colère naïve du ciel comme au s’il vous plait d’épouvante du vent.

 

 

 

L’odeur de crudité de la déraison donne rendez-vous aux paradoxes de vide du vent.

 

 

 

L’odeur d’équilibre de la déraison donne à sentir la clef d’inconnu du sommeil.

 

 

 

 

 

Le dément déshabille son désir avec sa faim.

 

 

 

Le dément dort, mange et respire de profil.

 

 

 

Le dément a faim de face et mange de profil.

 

 

 

Le dément est si misérable qu’il n’a même pas un lieu où dormir. Le dément ne dort qu’à l’intérieur de ses rêves.

 

 

 

 

 

La bouche de la démence improvise la pulpe d’illisibilité des vertèbres.

 

 

 

La  bouche de la démence improvise l’extase d’insouciance illisible des vertèbres.

 

 

 

 

 

La démence révèle la malédiction d’avoir toujours le même corps et une âme différente à chaque instant.

 

 

 

La subtilité de la démence transforme le désir en désert de vitres.

 

 

 

Le miracle de la démence révèle le prénom d’absurdité de la parole.