Quotidien

 

 

 

 

 

 

 

La vie quotidienne est la structure du jugement dernier.

 

 

 

Le quotidien atteste les quiproquos d’interdits de Dieu.

 

 

 

 

 

L’inconscient du quotidien est d’être guillotiné à travers l’insignifiance de son visage.

 

 

 

La virginité du quotidien est de vivre chaque jour comme s‘il était celui où on a fait semblant de naitre. La virginité du quotidien est de vivre chaque jour à la façon d’un simulacre de naissance.

 

 

 

 

 

Le quotidien atteste les phantasmes de futilité de l’éternité.

 

 

 

Chaque date du calendrier pense que le Christ est un diable hanté à travers une vierge.

 

 

 

Le quotidien est diabolique en tant qu’obligation d’ubiquité de l’adieu.

 

 

 

 

 

Le calendrier décalque des souvenirs de nombres.

 

 

 

Le calendrier est le dictionnaire de l’alphabet.

 

 

 

Le calendrier coordonne les simulacres de suicides de l’alphabet.

 

 

 

 

 

Le calendrier est la mascarade de l’éternité.

 

 

 

Le calendrier collectionne des distractions d’incestes.

 

 

 

Le calendrier collectionne les lamentations de dignité de ceux qui tuent le temps.

 

 

 

 

 

Connaitre l’heure à chaque seconde est l’ignominie d’être juste inconsciemment.

 

 

 

L’état d’urgence institue le jugement originel de l’ultime à chaque seconde. L’état d’urgence institue l’indifférenciation du désir de survivre et de connaitre l’heure.

 

 

 

L‘horloge dicte des mots d’ordre à chaque seconde. Le tic-tac de l’horloge est un diktat, le diktat de calomnie de l’adieu.

 

 

 

Le tic-tac des horloges prophétise l’insignifiance de la responsabilité.

 

 

 

Le tic-tac des horloges atteste la farandole des excréments.

 

 

 

 

 

L’horloge est fidèle au doute des fantômes.

 

 

 

L’horloge attend les mots d’ordre de l’horreur.

 

 

 

Les horloges sont des guillotines anxieuses. Les horloges sont des guillotines qui tremblent d’angoisse.

 

 

 

La vulgarité de l’horloge est de demander en mariage les secondes d’éternité.