Mépris

 

 

 

 

 

 

 

Le mépris affirme le geste d’avoir confiance en son désespoir. L’artifice irresponsable du mépris affirme le geste d’avoir confiance en la volupté inexorable de son désespoir.

 

 

 

Le mépris affirme l’excitation de fragilité du désespoir.

 

 

 

La translucidité projectile du mépris déclare le miracle de l’excitation indésirable.

 

 

 

Le mépris affirme chaque pulsation du cœur comme forme de miracle paradoxal du désespoir.

 

 

 

 

 

Le mépris respire par contumace à blanc.

 

 

 

Le mépris respire la translucidité de la terre.

 

 

 

Le mépris savoure les planètes à la petite cuillère.

 

 

 

L’extase du mépris salue le sourire de la force de gravitation.

 

 

 

 

 

Le mépris essaie de provoquer l’apparition clandestine du dehors.

 

 

 

A l’instant du mépris, la calligraphie du brouillard imagine le dehors comme repos du cœur.

 

 

 

 

 

L’instinct du mépris affirme la parure de gel de la tragédie.

 

 

 

L’excès de lucidité du mépris donne à sentir l’aveuglement amoral du ciel.

 

 

 

L’excès de lucidité du mépris humecte le sexe d’imminence du ciel.

 

 

 

L’énigme du mépris affirme le geste de sourire de colère au purgatoire comme de rire de solitude au paradis.

 

 

 

Le mépris contemple la translucidité de l’oubli de Dieu avec le télescope du zéro.

 

 

 

 

 

La précision du mépris gèle la pluie de la bouche.

 

 

 

La pulsion du mépris parachute l’océan du charme.

 

 

 

La parabole de pandiculation du mépris porte la catastrophe de facilité du monde sur les épaules de son front.

 

 

 

 

 

Le mépris n’a pas peur de la grâce.

 

 

 

La vanité est coupable. Le mépris apparait innocent. L’homme vaniteux masque son ignorance. Celui qui méprise ne craint pas d’affirmer la forme de sa bêtise. En effet pour celui qui méprise le style de la bêtise a toujours plus de valeur que la gloire de la connaissance.

 

 

 

La souveraineté du mépris affirme la malédiction de l’innocence.

 

 

 

La malédiction du mépris affirme le geste de devenir le messie de sa bêtise.

 

 

 

La souveraineté du mépris affirme la connivence d’une pensée méfiante et d’une chair amoureuse, connivence par laquelle la posture d’innocence monstrueuse de l’âme apparaît.

 

 

 

Le mépris affirme le besoin rituel d’apparaitre comme un monstre à l’instant d’exister face à un autre monstre et le désir de rester délicat et poli face à ceux qui ignorent la sensation de monstruosité.