Vulgarité

 

 

 

 

 

 

 

La vulgarité est de penser que l’acte sexuel est un impératif moral.

 

 

 

La vulgarité est de concevoir l’acte sexuel en tant que prière génitale de l’espèce de l’être.

 

La vulgarité est de mimer le désir face à ceux que nous ne désirons pas.

 

 

 

 

 

La vulgarité est de dire la vérité exclusivement au néant.

 

 

 

La vulgarité est de vendre le don de son âme à l’incertitude diabolique du néant.

 

 

 

 

 

La vulgarité reproduit le désir en tant que pureté du possible.

 

 

 

La vulgarité reproduit la transparence de l’être. La vulgarité reproduit l’alibiberté de la transparence de l’être.

 

 

 

L’abjection de la vulgarité est de changer des événements intimes en situations de gloire.

 

 

 

Lorsqu’elle est ultime, la timidité est diabolique. Lorsqu’elle est ultime, la vulgarité est divine.

 

 

 

La vulgarité est la délibération d’angoisse des corps qui se croient éternels. La vulgarité est le tribunal de banalité de la résurrection des corps.

 

 

 

 

 

La vulgarité est le désir de divertir sa peur.

 

 

 

La vulgarité est le désir de vérifier la distraction infinie de son identité.

 

 

 

Il n’y a pas d’autre vulgarité que celle d’être un mort-vivant.

 

 

 

 

 

La vulgarité atteste la libération rationnelle du désir.

 

 

 

La vulgarité est l’acte de désirer à travers l’incertitude de la raison.

 

 

 

Le souci d’élévation spirituelle est un désir vulgaire.

 

 

 

 

 

Les organes de la virginité sont les anges de la vulgarité.

 

 

 

L’espèce humaine s’envoie à elle-même des lettres d’amour anonymes. Les anges de la vulgarité en sont les facteurs.