Morale

 

 

 

 

 

 

 

La morale désire purifier la pensée. Ce désir est parfaitement stupide. En effet la pensée est automatiquement pure.

 

 

 

L’homme moral est l’esclave de la délibération de son insomnie.

 

L’homme moral est juste inconsciemment en raison de son impuissance à apparaitre sensuel de manière innocente.

 

 

 

 

 

L’homme moral adore l’humanité en général pour ne pas avoir à aimer une existence anthropomorphe en particulier.

 

 

 

La moralité est la vulgarité d’un simulacre de bonté, la vulgarité d’une bonté qui est imitée sans jamais apparaitre inventée.

 

 

 

Ce que la vulgarité de la morale juge amoral révèle aussi parfois une forme d’éthique d’une ascèse si précise que la morale vulgaire ne peut que la condamner à travers l’impuissance de sa paresse.

 

 

 

L’homme moral confond la transparence de son cœur avec le calendrier de la mort.

 

 

 

 

 

La vulgarité de la morale est se torturer à l’infini à travers la distraction de la loi.

 

 

 

L’homme moral est le pervers de sa propre ignorance. L’homme moral emploie la neutralité de sa perversion en tant que monnaie d’échange de sa distraction.

 

 

 

La morale glorifie les stigmates de la distraction en les changeant en signes de médiation du tout.

 

 

 

 

 

La morale est le divertissement des morts.

 

 

 

La morale efface les traces du meurtre. Cependant à travers cet acte, la morale ne fait alors que prouver que l’effacement des traces du meurtre est le signe du meurtre même.

 

 

 

L’homme moral ressuscite en tant que suicide. L’homme moral ressuscite en tant que suicide d’un meurtre. L’homme moral ressuscite en tant qu’anonymat du suicide. L’homme moral ressuscite en tant que suicide du meurtre d’un nom.

 

 

 

 

 

L’abjection de la morale est de changer le temps en éternité.

 

 

 

L’homme moral massacre le temps à travers le doute infinitésimal de l'adieu.

 

 

 

La folie de la morale est d’effacer le paradis à travers l’acte d’y croire en tant qu’emplacement de la connaissance.

 

 

 

La folie de la morale est le désir ridicule d’expulser le paradis en dehors de la chute.

 

 

 

 

 

L’homme moral se croit digne parce qu’il s’interdit de manger. En vérité, il n’a jamais faim et il laisse croire que cette anomalie est la preuve de sa vertu.

 

 

 

L’homme moral est le témoin de son cerveau et le messager de son estomac.

 

 

 

L’homme moral estomaque les esprits et spiritualise les estomacs. L’homme moral ne désire pas rencontrer la chair ou l’âme, il désire exclusivement connaitre la digestion de la pensée.

 

 

 

L’homme moral prie rationnellement son estomac. L’homme moral adore l’estomasque de la pensée.

 

 

 

L’ignominie de la morale est de digérer la négation de l’âme.

 

 

 

Le désir de l’homme moral est de construire un temple d’excréments.

 

 

 

L’homme moral atteste la pureté de sa pensée à travers la résurrection de ses excréments.

 

 

 

 

 

L’homme moral emploie des bretelles de bave pour soutenir le simulacre de ses mâchoires.

 

 

 

Le divertissement de l’homme moral est de faire faire des haltères d’altérité à son cerveau.

 

 

 

La morale est de croire à chaque seconde à la vérité de la face humaine à travers le profil d’incertitude insomniaque du cerveau.

 

 

 

 

 

La morale change le corps en porte de l’œil. La morale change le corps en soeil.

 

 

 

L’homme moral choisit de digérer difficilement les portes plutôt que de savourer le plaisir d’ouvrir les portes avec simplicité.

 

 

 

 

 

La morale fonctionne en tant que suffocation cristalline d’un simulateur de viol.

 

 

 

L’homme moral croit que penser est identique à l’acte de crucifier respectueusement son sexe sur la croix distraite du sexe des autres.

 

 

 

La folie de la morale est identique au désir d’un homme qui n'est pas encore né pour une femme morte.

 

 

 

 

 

Le visage de l’homme moral est la guillotétine de sa pensée.

 

 

 

Le vagin de l’homme moral chie l’hymen de son visage. Le vagin de l’homme moral chie l’hymen de son visage en tant que guillotétine de l’être.

 

 

 

 

 

L’honnête homme retient son souffle avec des bretelles.

 

 

 

L’honnête homme parle pour masquer sa peur de respirer.

 

 

 

L’haleine de l’honnête homme annote une encyclopédie d’interdits.

 

 

 

 

 

L’honnête homme réfléchit comme il prophétise des accidents à coups de klaxons. L’honnête homme produit sans cesse des accidents en avertissant de leur possibilité à coups de klaxons.

 

 

 

L’honnête homme croit qu’il est possible d’abolir l’enfer avec des larmes.

 

 

 

Les pleurs de l’honnête homme décalquent des emplacements consacrés exclusivement au mensonge et au crime.

 

 

 

 

 

L’homme et la femme honnêtes marient leurs vies respectives pour dissimuler leur peur de partager la solitude de leur plaisir.

 

 

 

L’honnête homme adopte des avortements. L’honnête homme adopte l’anonymat de l’avortement en tant qu’impératif moral du sperme.

 

 

 

La vertu torture les aveux.

 

 

 

L’homme vertueux croit que les hommes ne sont rien d’autre que des prothèses à torturer les aveux.

 

 

 

 

 

La vertu est la vérité des morts qui s’ennuient.

 

 

 

L’abjection de la vertu et de survivre à travers l’acte de tuer les morts.

 

 

 

 

 

L’homme vertueux se drogue à travers la virginité incognito de son cerveau.

 

 

 

Il y a des hommes qui s’énervent, s’agitent et mentent de façon si vertueuse que la distraction de leur responsabilité survit au-delà de leur mort.

 

 

 

La vertu confond les sentiments avec des sentences de résurrection.

 

 

 

 

 

Le pardon divinise le n'importe quoi.

 

 

 

Le pardon change l'insignifiant en justice divine.

 

 

 

 

 

Le pardon atteste l’énergie de la parodie.

 

 

 

Le pardon est la parodie abjecte du don.

 

 

 

La prison d’air libre du pardon interdit l’extase de monstruosité du don.

 

 

 

Le simulacre du pardon est identique au pardon. Le simulacre du pardon est identique au pardon parce que le pardon n'est qu’une distraction du possible.

 

 

 

Il n’est possible de pardonner qu’en tant que simulacre de l’insomnie.

 

 

 

 

 

Le pardon atteste la maladresse de la peur.

 

 

 

L’idiotie du pardon condamne à être enterré à l'intérieur de ses oreilles.

 

 

 

La stupeur du pardon est d’adresser des lettres anonymes aux morts.

 

 

 

Le prostitué du pardon se distrait à transgresser le possible.

 

 

 

Croire en une rétractation infinie de l'univers est la pornographie du pardon.

 

 

 

 

 

L'autre est l’usine de l'insu.

 

 

 

L’autre est la vérité du bavardage de l’homme.

 

 

 

L’homme manque son existence lorsqu’il jalouse l’existence des autres. L’homme manque ses sentiments lorsqu’il pense que les sentiments des autres sont infinis. Le manque est la stupidité de croire que l’autre est obligatoirement Dieu.

 

 

 

La stupeur de la transgression est identifier l’autre au néant. La stupeur de la transgression est de croire que l’autre est l’être du néant.

 

 

 

 

 

Désirer être responsable des autres hommes est une façon de sacraliser l’infini de son ignorance.

 

 

 

La responsabilité n’est pas temporelle. La responsabilité est ultime. La responsabilité hante en tant que mort qui s’ignore. La responsabilité hante en tant qu’ultimatum d’ignorance de la mort.

 

 

 

Croire en la transcendance de l’autre oblige à porter le masque d’angoisse de la vérité.

 

 

 

La mascarade de la responsabilité envers l’autre est une façon diabolique de se distraire à travers sa peur.