Inconscient

 

 

 

 

 

 

 

L'inconscient psychique n'est pas engendré à travers le refoulement du désir. L'inconscient psychique est engendré à travers l’obligation morale du désir. L'inconscient psychique est le simulacre que l'espèce produit lorsqu’elle oblige la chair à désirer. Il n’y a pas de continuité du désir. Le désir survient plutôt comme une force discontinue et l'inconscient psychique est justement le simulacre qui se substitue au désir en son absence. L'inconscient psychique n’est pas la révélation du désir, l'inconscient psychique est l’ersatz du désir.

 

 

 

L’inconscient psychique n’est pas engendré à travers des pulsions refoulées. En effet, soit les pulsions existent soit elles sont détruites, les pulsions ne subsistent pas en tant que représentations. L’inconscient est engendré à travers des désirs changés en vertus impossibles, des désirs changés en impératifs catégoriques de foule, en ubiquité morale de l’anonymat.

 

 

 

L’inconscient est le ready-made d’incertitude du désir. Le mutisme de l’inconscient est engendré à travers la foule d’indifférence du désir.

 

 

 

 

 

L’inconscient est la substance du pur possible. L’inconscient est la substance de substitution du pur possible qui signifie en l’absence du corps.

 

 

 

L’inconscient est la parole possible des autres adressée à l’absence de quelqu’un. L’inconscient n’est rien d’autre que la totalité du langage. L’inconscient est la totalité possible du langage à la seconde où elle signifie l’absence d’un corps.

 

 

 

L’inconscient est le bavardage infini de l’intervalle des hommes en tant que tout, le bavardage infini de l’intervalle totalitaire des hommes. L’inconscient  n’est jamais intime, il est justement ce qui interdit l’intimité. L’inconscient est ce que la totalité intervallaire des hommes dit de chaque corps en son absence.

 

 

 

L’inconscient est l’envie de droit qui parle en l’absence du corps.

 

 

 

L’inconscient est d’être questionné en tant qu’absence éternelle à travers l’absence éternelle des autres.

 

 

 

L’inconscient est le bavardage des cadavres en tant qu’ultimatum de la vitesse de la lumière.

 

 

 

L’inconscient est le bavardage du désir de liberté de la mort.

 

 

 

 

 

L’inconscient psychique est engendré à travers l’électrification quotidienne du désir. L’inconscient psychique est engendré à travers l’électrification quotidienne de l’alphabet du désir.

 

 

 

La structure industrielle, bureaucratique et électrique de la société engendre l’inconscient psychique. La production et la reproduction automatiques des gestes, des paroles et des sentiments engendre l’inconscient psychique.

 

 

 

Dans les sociétés non industrielles, non bureaucratiques et non électriques, il n’y a pas d’inconscient psychique, il y a seulement un inconnu matériel.

 

 

 

 

 

L’inconscient n’est pas merveilleux, il est banal. L’inconscient n’est pas profond, il est neutre. L’inconscient n’est pas caché, il cache. L’inconscient cache l’âme. L’inconscient cache l’apparition monstrueuse de l’âme. L’inconscient est le bavardage de tribunal qui dissimule à chaque seconde la monstruosité de l’âme. L’inconscient est la totalité distraite de l’espèce de l’être qui gomme la monstruosité de l’âme. L’inconscient est la gomme de l’espèce de l’être qui n’a d’autre désir que de changer l’âme en fantôme angoissé, en simulacre coupable. L’inconscient est la gomme de lumière qui n’a d’autre désir que de changer l’innocence de l’âme en fantôme de culpabilité. L’inconscient est le bavardage infini des morts qui font semblant de souffrir pour anéantir la catastrophe de jubilation de l’âme.

 

 

 

L’inconscient est la puissance de neutralité de l’espèce qui dissimule la particularité monstrueuse de l’âme.

 

 

 

L‘inconscient prostitue l’âme à l’incertitude de l’éternité. L’inconscient prostitue le sperme de l’âme à la culpabilité de lumière de l’éternité.

 

 

 

 

 

L’inconscient est l’obligation d’anonymoi de la souffrance.

 

 

 

L’inconscient est la communication d’anonymat de la souffrance.

 

 

 

La niaiserie de l’inconscient est d’obliger chacun à souffrir en commun de son identité.

 

 

 

L’inconscient est un accélérateur d’identité et un effaceur de solitude.

 

Celui qui n’a jamais rencontré la solitude de la joie ou de la douleur, celui qui a toujours jouit ou souffert en commun est un homme parfaitement inconscient.

 

 

 

 

 

L'inconscient enregistre la distraction infinie de l'effacement.

 

 

 

L’inconscient est l’administration des souffrances du néant.

 

 

 

L’inconscient atteste la fidélité fastidieuse de l’incertitude.

 

L’inconscient atteste le complot d’anonymat du sens.

 

 

 

 

 

L’inconscient est enceint de cadavres avortés.

 

 

 

L’inconscient falsifie l’instinct de mourir en désir de mort.

 

 

 

L'inconscient développe la vérité virale d’un corps posthume avant de naitre.

 

 

 

L’inconscient est le suicide de ceux qui ne sont pas encore nés. L’inconscient est le suicide de ceux qui attendent de naitre.

 

 

 

L’inconscient n’est rien d’autre qu’un suicide manqué. L’inconscient est un suicide manqué accompli à la seconde de notre naissance et qui subsiste en tant que miroir à travers la substance même de notre corps. L’inconscient est le miroir d’un suicide manqué qui spectralise le corps en tant qu’infini de la neutralité.

 

 

 

 

 

L’inconscient est identique à un crime décevant. L’inconscient est de croire tuer une vie qui n’a jamais existé et n’existera jamais et qui subsiste cependant éternellement à la seconde de ce simulacre de meurtre.

 

 

 

L’inconscient incrimine le désir à travers l’excrément de transparence de la lumière.

 

 

 

L’inconscient est le crime de croire ressusciter en tant que sosie de virginité de son absence.

 

 

 

 

 

L’inconscient croit en la vérité de l’insomnie.

 

 

 

L’inconscient change le corps en horloge parlante de l’insomnie.

 

 

 

Croire en son inconscient est le crime ridicule de survivre en tant que simulacre de mutisme de l’insomnie.

 

 

 

 

 

L’inconscient est la ventriloquie d’une absence de ventre.

 

L’inconscient est un estomasque qui ne peut fonctionner que de façon infinie.

 

L’inconscient est l’estomasque des ultimatums de mutisme de l’alphabet.

 

L’inconscient est la machine à chier l’hymen de lumière du rien du tout.

 

 

 

 

 

L’inconscient est le simulacre infini de la faim.

 

L’abjection de l’inconscient est de désirer digérer le simulacre de la faim.

 

 

 

L’abjection de l’inconscient est de reproduire l’œuf de l’infini pour masquer son impuissance à manger l’œuf du fini.

 

 

 

L’inconscient est le simulacre d’autophagie de l’œuf. L’inconscient est le simulacre d’autophagie tautologique de l’œuf, le simulacre d’autophagie tautologiquement rationnelle de l’œuf.

 

 

 

 

 

L’inconscient est de ne pas savoir lorsque le corps a un sexe ou non.

 

 

 

L’inconscient est le crime ridicule d’excrémenter le simulacre de son sexe.

 

 

 

L’inconscient est l’obligation d’excrémenter son sexe en tant que gomme de l’horizon.

 

 

 

 

 

L’inconscient n’est pas acéphale. L’inconscient n’est pas un corps sans tête. L’inconscient est une tête sans corps. L’inconscient est la prothèse d’éternité d’une tête sans corps.

 

 

 

L’inconscient spiritualise le corps en tant que suppôt du désir infini.

 

 

 

L‘inconscient accomplit des zappings d’organes. L’inconscient accomplit des zappings d’organes en tant que lapsus de crimes du néant.

 

 

 

L’inconscient désire assassiner les machines sans avoir jamais la force de les détruire.

 

 

 

 

 

L’inconscient collectionne l’inertie de l’accélération.

 

 

 

L’inconscient collectionne l’inertie d’un stock de stops.

 

 

 

L’inconscient atteste une inertie sans chemin qui interdit l’immobilité du monde.

 

 

 

 

 

L’inconscient est le tribunal d’incertitude de la vérité.

 

 

 

L’inconscient est un tribunal de sourds-muets ventriloques.

 

 

 

L’inconscient signifie le tribunal de dignité indécidable du visage.

 

 

 

L'inconscient signifie l'immaculée conception du désir en tant que tribunal d’adieux de la transparence.

 

 

 

L’inconscient est l’administration du désir de Dieu.

 

 

 

 

 

L’inconscient collectionne l’inceste.

 

 

 

L’inconscient collectionne l’inceste en tant qu’horizon d’insomnie de la virginité.

 

 

 

L’inconscient torture l’aveu de l’inceste à travers la mascarade du mutisme.

 

 

 

 

 

Le traumatisme atteste l'inceste de la pure pensée.

 

 

 

Les traumatismes s’effacent les uns les autres. La vérité du traumatisme atteste la subsistance de la gomme. La vérité du traumatisme atteste la masse de masques de la gomme.

 

 

 

 

 

Le décentrement du désir de l’homme n’est pas au centre du monde. Ce n’est ni l’homme qui est au centre du monde ni le décentrement de son désir. La vérité du désir humain n’ordonne pas le chaos du monde. La vérité du désir humain organise exclusivement le sens de la vie.

 

 

 

 

 

La psychanalyse est un interdit. La psychanalyse interdit l’âme.

 

 

 

La psychanalyse interdit l’impureté de l’innocence. La psychanalyse interdit la jubilation impeccable du destin.

 

 

 

 

 

Depuis que la psychanalyse a découvert l’inconscient psychique, chacun a désormais la possibilité non seulement de connaitre la dimension inconsciente de son désir mais encore de désirer son inconscient lui-même. Désirer son inconscient est un des aspects de l’idiotie nihiliste moderne.

 

 

 

La psychanalyse croit en un Dieu du désir qui ne parle qu’à personne.

 

 

 

La psychanalyse est l’inceste de désirer tout connaitre. La psychanalyse est l’inceste de désirer tout connaitre du néant.

 

 

 

 

 

Le désir d’avoir un inconscient psychique est identique à la peur de posséder un inconnu charnel.

 

 

 

La psychanalyse est le divertissement de torturer ses aveux dans l’espoir d’obtenir à travers cet acte un corps.

 

 

 

La psychanalyse est une sorte d’assurance-inconscient. Lorsque votre inconscient est cassé ou volé, la psychanalyse vous le rembourse en torture d’aveux.

 

 

 

Pour accélérer les progrès de la psychanalyse, les rêveurs sont désormais priés de rêver automatiquement l’interprétation même de leurs rêves.

 

 

 

La psychanalyse pense le désir en tant qu’amour platonique manqué, en tant qu’amour platonique à la mord-moi le nœud, à la mord-moi l’œuf, à la mord-moi le nœud de l’œuf.

 

 

 

Les psychanalystes sont des fous qui désirent trouver des clefs à travers l’acte de simuler des portes.

 

 

 

 

 

La psyché est la stupidité du péché.

 

 

 

La psyché est l’idylle du péché. La psyché est l’idylle du péché insu. La psyché est l’idylle du péché insu en tant que transparence du n’importe quoi.

 

 

 

 

 

L’inceste psychique est une science. L’inceste psychique est la science de la vulgarité.

 

 

 

L’inceste psychique est une science parfaitement identique à sa vulgarisation. L’inceste psychique est la science de la stupidité infinie.

 

 

 

L’inceste psychique est la science de l’incertitude de la vérité.

 

 

 

L’inceste psychique connait tout de l’ennui. C’est la raison pour laquelle l’inceste psychique est une science vaine.

 

 

 

 

 

L'inceste psychique atteste la guillotétine de l’être.

 

 

 

L'inceste psychique est la science de la transparence de l’être.

 

 

 

L’inceste psychique est l’incertitude de mutisme de l’espèce de l’être.

 

 

 

 

 

L’inceste psychique sème la mort.

 

 

 

L’inceste psychique sème l’incertitude de la mort.

 

 

 

L’hygiène de l’inceste psychique anéantit le scandale du destin.

 

 

 

 

 

L’inceste psychique est le lapsus de métempsycose du sperme.

 

 

 

L’œuf infini de l’inceste psychique est le sperme de mutisme du Saint Esprit.